mardi 31 décembre 2013

Pour fêter cela, La peur dans l'ombre à prix réduit

et oui ! Bientôt un petit dernier en édition numérique....
Pour fêter la sortie prochaine de cet ouvrage, mes autres titres sont à prix réduits sur Amazon !

la peur dans l'ombre, à 1.12 euros  http://urlz.fr/cb4

Mondoudou et le sapin de Noel, à 1.13 euros http://urlz.fr/cb5


Mais j'oubliais....un grand merci à ceux qui feront circuler l'info....soyez en grandement remercié !



Des commentaires bien agréables à recevoir :

mardi 24 décembre 2013

#Noël, et seulement pour Noël gratuit

Le livre jeunesse Mondoudou et le sapin de Noël gratuit sur amazon le 25 décembre !
Profitez en, c'est cadeau !
http://urlz.fr/bXh

lundi 23 décembre 2013

dimanche 1 décembre 2013

#Thriller à 0.89 euros ! c'est aujourd'hui et aujourd'hui seulement !

Il reste la journée du 1er décembre pour télécharger le thriller la peur dans l'ombre....
Sur amazon.fr
ou amazon.com bien sûr...

vendredi 29 novembre 2013

#Livre, #Thriller, #suspense....choisissez le nom que vous voulez et cliquez

 
Samedi 30 novembre et le dimanche 1er décembre, le #livre numérique
LA PEUR DANS L'OMBRE" sera à 0.99 euros. Sur Amazon.fr
 

 
 

Un commentaire pour le livre Prisonnier du rocher, une historie vraie dans la principauté de #Monaco

Je reviens sur cette aventure humaine une nouvelle fois, car au delà de l'histoire "vraie", un homme raconte sa vie. Vraiment un beau livre qui se lit comme un polar. Je vous le recommande car la double lecture va vous faire découvrir deux mondes parallèles qui peuvent paraitre opposés mais ne peuvent exister l'un sans l'autre

Commentaire de Jacques Blanchard


Merci à lui

jeudi 14 novembre 2013

#Suspense# dans la #prison# des #femmes#

Suspense dans la prison des femmes !
Voilà dans quelle atmosphère glisseront les nouveaux lecteurs du roman à énigme
Un week end d'hiver à passer de douces heures sous la couette en compagnie de Louise....


Commentaire Amazon.fr

Ce commentaire fait référence à cette édition : La peur dans l'ombre (Format Kindle)
parce que j'ai eu un mal fou à poser ce texte entre 2 moments lecture je vous le recommande.
j'y ai trouvé une bonne histoire des gens vrais et du suspense, la bonne recette pour un livre réussi..
je vais réfléchir à deux fois avant d'entrer en "taule"....GAG....

dimanche 10 novembre 2013

Tueurs en série et autres hémoglobine

Les tueurs en série qui s'invitent en 4ème de couverture ne sont pas ma tasse de thé. Ils ont un petit air américain qui souvent joue dans la surenchère. Plus, toujours plus. Dans le monde de la peur, il en est comme des effets spéciaux, l'habitude nous joue des tours. On en sort blasé et pour créer la nouveauté, il faut sortir la carte de l'horreur. De plus, le thème me semble élimé jusqu'à la corde. Pas envie de lire l'histoire de celui qui découpe au scalpel, et en petites lamelles, la moindre de ses victimes. Je me souviens avoir vu, comme beaucoup de téléspectateurs, Le silence des agneaux. Un sale moment à passer de victimes en victimes. Mais, il faut le dire, un suspense à vous tenir collés aux images. Je n'ai pas eu le  courage de lire le roman comme je le fais lorsque j'ai aimé certaines histoires. En effet, j'avais lu peu de temps auparavant un excellent roman de thomas Harris. Excellent, mais noir de noir, dans la folie du héros, policier à la poursuite d'un tueur. On ne plonge pas dans ces histoires sans en sortir indemne. Non pas découpé par le dit scalpel cité plus haut, mais par la noirceur du monde de l'auteur. Mais ce n'est pas seulement cette noirceur qui m'a tenu loin des pages du livre. Non, c'est d'avoir appris que l'auteur avait puisé son inspiration dans la réalité des monstruosités des tueurs. Alors le silence des agneaux n'est plus une fiction, il devient la vérité qu'avaient vécu de malheureuses victimes. Le fait qu'il s'agisse du profil de plusieurs tueurs pour en constituer un seul : Hannibal Lecteur, ne change rien à l'affaire. Déjà que je préfère largement la fiction au vécu...alors lorsque le vécu était de l'horreur, non merci. En prime, respect pour les familles !
Précision au passage, ne pas confondre Thomas Harris, auteur du silence des agneaux et l'excellent Robert Harris auteur notamment de mon préféré "Enigma" et  de "l'homme de l'ombre" ou encore de Fatherland.  
Le suspense plus que la peur...pour cela j'adore les livres d'Andréa Camilleri surtout lorsqu'il nous emmène dans les enquêtes du commissaire Montalbano. Je ne me souviens plus avec quel roman il commence par une scène d'horreur digne des grands écrivains de tueurs en série. Qu'est-ce ? me disais-je...erreur sur l'auteur. Avait-il retourné sa veste...jusqu'à ce que le commissaire Montalbano discute, me semble t-il au téléphone, avec son créateur. "Si ca continue", disait le commissaire, "je quitte les pages de ce roman". Pas de ça chez nous, Camilleri.
Et non, pas de découpage au scalpel avec Andréa Camilleri.
 
 

jeudi 7 novembre 2013

La #Redoute# ...Moi j'aime !

Qu'est-ce que cela ferait bien sur mon blog de parler de vêtements de la marque ....Si je ne donne pas le nom de cette grande marque c'est parce que c'est de la redoute dont je veux parler !
La société va mal, nous dit-on, et cela est bien triste au vu des emplois qui sont en péril.
La redoute, on y trouve de tout...Ceci dit, cela est à prendre dans le sens du tout, le bon comme le mauvais. Moi, c'est le bon que je retiens. En fouinant un peu, ce sont des modèles qui vont bien que l'on trouve sur le site de La redoute. Et mode, bien sûr ! Qui aurait envie de s'habiller avec les invendus de la saison passée ? Un peu de bons sens et de goût pour les belles matières, et ce sont des vêtements qui donnent de l'allure que l'on peut aller chercher au point relais.
La redoute...moi j'aime

lundi 4 novembre 2013

Les gens qui #écrivent# ont-ils des #chats# ?

Les gens qui écrivent ont-ils des chats ?
Peut-être faudrait-il s'interroger sur la question des gens qui écrivent ? Il y a encore quelques années, avant l'arrivée du livre numérique et donc de la possibilité de proposer à la lecture de tous la moindre de ses pages, il existait des formules à tourner autour du pot ou plus exactement à tourner autour du mot #écrivain #!
A cette époque pas si lointaine, deux années...dirais-je..., l'on se disait "écrivant", "plumitif" ou plus près de saint mot "écrivain en herbe" quelque soit l'âge du coupable. Et le monde a changé ! Les pages Facebook fleurissent du mot "écrivain" et amusante constatation les blogs d'auteur se qualifie de blog officiel de monsieur Dupont ou madame Durant.
Mais revenons aux moutons ou plutôt aux chats. Afin de ne pas me targuer d'être écrivaine sans le dire je ne parlerais pas de tous les auteurs qui ont montré et raconté travailler à leur livre avec un matou sur les genoux.  Le trait serait grossier sur la page !
Ainsi, nous se ferons pas le point de la situation animalière de notre animal, préféré pour beaucoup.
D'ailleurs, il est quelquefois inquiétant de laisser la plume (ou la souris ! miaou) courir sur la page blanche sous un œil inquisiteur :



dimanche 1 septembre 2013

People et biographie

Etre une star du grand écran ou visage connu du petit est-il une garantie pour un éditeur d'écouler son livre ?
A en croire les Numéros un des ventes et autres classements s'appeler #Alessandra Sublet# et parler de ce que votre belle-mère a dit ou fait vaut de l'or. En tout cas, la phrase malheureuse( parce que ce n'était pas celle attendue (!)) si elle n'a pas subjuguée par sa profondeur psychologique a au moins dû avoir le mérite de mettre le feu au poudre entre le nouveau papa ou la maman....enfin c'est ce que j'imagine.
Je me demande toutefois ce qui peut provoquer l'achat d'un ouvrage sur le thème de la dépression post-natale. Le visage énigmatique de la présentatrice ou le thème enfin abordé  du baby blues par le côté vécu ? Quelle mère a envie d'avouer qu'à la naissance de son enfant le bonheur n'était pas au rendez-vous ! Ou autre question peut-être plus pertinente, quelle mère a envie de se forger un baby blues pour vendre des livres ?
Le baby blues d'Alessandra Sublet a t-il été vécu comme une période difficile à vivre, question. Je suis peut-être simplement méfiante. Ou elle a un bon psychiatre ! J'espère que les coordonnées du praticien sont dans le livre.
C'est vrai qu'il est moins rigolo de lire un ouvrage comme "Dépression post-natale, sortir du silence" du docteur #Nathalie Nanzer#...mais plus sérieux. La couverture est bien moins colorée et pour le coup synonyme de dépression visuelle ! Mais la jeune mère qui se sent glisser, à moins qu'elle n'y soit déjà engluée, vers la souffrance de la dépression n'a-t-elle pas tout intérêt à se tourner vers la crédibilité plus que vers l'étalage d'une vie privée ?
La vie privée des vedettes est pourtant ce qui intéresse nombre de lecteurs, lectrices plutôt.  Dans "#L'amour est tout près#", de Karine Le marchand et Alix Girod de l'Ain, je pense que c'est la parole de la première qui motive l'achat. La parole a du poids parce qu'elle a été entendue à la télévision. La légitimité dans les histoires d'amour est une autre histoire lorsque c'est l'histoire des gens connus qui intéresse. Œil dans le trou de la serrure.
Alors oui, cela vaut de l'or lorsque Michel Drucker raconte, encore !, sa vie. Biographie encore et toujours. Puisque les gens veulent savoir....mais savoir quoi ? Du vrai, du vécu du "il a dit" et c'est vrai parce que je l'ai lu...

samedi 31 août 2013

Récidive et surpopulation carcérale

Quelle timing !
Le livre La peur dans l'ombre, dans sa version papier voit le jour en même temps que les propositions gouvernementales.
Ce n'est pas le fruit du hasard mais une main tendue au roman à énigme ou thriller (voir article précédent) La peur dans l'ombre qui se déroule justement dans l'une des maisons d'arrêt française.
Quant au projet de loi, qui déjà fait couler beaucoup d'encre, ou plus exactement des flots de paroles...paroles et paroles....c'est tout ce que tu sais dire...chantait Dalida...
 
 




Thriller, Polar, Policier, Roman à énigme

Alors thriller ou policier

Le thriller est un roman qui se passe du côté de la victime. Plus exactement du côté de la peur de la victime. Le lecteur vibre au même rythme que les sens du personnage mis à rudes épreuves. Dans un thriller, ce n'est pas tellement la résolution d'une énigme, meurtre ou autres douceurs...qui tient le lecteur en haleine. Le pourquoi, comment et qui? passe en second plan. Il y a comme une toile d'araignée qui se tisse autour d'une victime bien inconsciente d'un danger qui plane. L'écrivain joue sur les nerfs de son personnage malmené autant qu'il joue avec ceux de ses lecteurs. Malmenée, le personnage principal, cible de la vindicte d'un méchant retors, n'est pas le héros de l'histoire. Il subit, aveugle, alors que nous lisons bien souvent de la voix du méchant les terribles menaces qui pèsent sur lui. La peur nous tient en haleine et c'est ce qui est bon dans un thriller...

Policier

Le roman policier, dans une belle lapalissade, est une histoire du point de vue du policier. Cela peut être raconté à la troisième personne mais ce sont les réflexions et autres sentiments du policier qui seront dévoilés. Dans un roman policier, ou policier, c'est l'enquêteur qui nous ouvre les portes de l'énigme. Avec lui, le lecteur découvre les personnages et les faits. L'intelligence du policier, qu'il se nomme le fameux Maigret ou autre Adamsberg, se livre à un travail bien souvent intellectuel qui comble le lecteur de bonheur. Au fil des pages, ce sont les questions du comment, du qui et du pourquoi qui nous tiennent collés au livre.

Roman à énigme Miss Marple, ou sa devancière Miss Silver de Patricia Wentworth, ou tout autre Sherlock Holmes qui ne sont pas au service de leur état donnent au texte un air de roman policier parce que l'enquête se mène du niveau de l'enquêteur.Sans l'alcool, la lassitude d'un détective qui voit le monde en noir, nous ne sommes pas dans le polar. Un meurtre, un vol...que cherche à découvrir le héros en apparence en même temps que le lecteur. Le roman à énigme baigne souvent dans un monde bien peint, une atmosphère dans laquelle le lecteur plonge avec délice. D'autant plus lorsque l'action se passe dans un temps passé. Douceur, (malgré les meurtres !) des logis anglais aux murs de roses et de feuilles légères. A la lecture d'un roman à énigme, le lecteur comprend dès les premières pages que rien ne lui sera dévoilé avant la fin. Quant au roman a suspens, il me semble qu'il trouve sa place plus auprès du roman à énigme que du polar.

Polar Noir, le polar est bien écrit à l'encre du pessimisme comme le roman noir qui le précède. Si comme avec Miss Marple et confrère, le héros, ou antihéros, est un détective, l'homme ou la femme qui mène l'enquête a bien souvent des difficultés à tenir les rennes de sa propre vie. Le cliché du détective à la descente d'alcool fort illustre le mal de vivre qui ronge notre personnage principal. Le polar est aussi l'occasion de peindre une société qui ne roule pas si bien que cela. Le détective de polar, puisqu'il est le témoin d'une société et d'une époque se balade peu à travers le large monde. Il ne s'agit pas de creuset, intrigue en monde clos, et si le détective fait de nouvelles rencontres humaines, il caracole peu sur les routes. Et... Il y a bien sûr d'autres genres. Les politiques fictions, l'anti-héros plus noir que le détective du polar, le thriller psychologique, l'énigme vu du côté du malfrat..et j'en passe. Mais j'ai choisi de ne pas brosser une palette trop large. L'avenir, grâce à de nouvelles plumes, verra l'émergence de nouveaux types de romans "dit" policiers. Telle est la littérature, vivante et créatrice... Cela pour dire quoi...que parfois les frontières sont minces. Le héros de roman se faufile entre thriller et énigme jusqu'à ce qu'il se fasse voler la vedette par un policier qui mène l'enquête coûte que coûte. Mon roman La peur dans l'ombre a souvent été le prétexte de discussion : roman policier, roman à énigme ou thriller ? J'aime assez le terme de roman à énigme pour La peur dans l'ombre. L'histoire se passe dans un monde on ne peut plus clos...la maison d'arrêt des femmes de Fresnes ! Comme Creuset il y a rarement mieux. Alors roman à suspense, thriller ? La sortie de La peur dans l'ombre en version papier livrera toutes les réponses !

mercredi 28 août 2013

La principauté de Monaco, la France, une cellule

Poème de Luigi Ciardelli, co auteur du Prisonnier du rocher. Avec son aimable autorisation, bien entendu...

CAFARD

Dans mes cinq mètres sur trois,
Je vis en concubinage
Avec quelques cafards.
Je vis dans l'hygiène et j'aime la propreté,
Mais ils sont là !
Leurs trajectoires géométriques ne m'importunent pas,
Leur ascension des parois ne m'affole pas.
Aucune sensation de panique....
Phobie?
Parce qu'ils sont porteurs de maladies,
Vecteurs d'infection ?
Voilà bien leur seule utilité.
Aucune odeur, aucune puanteur !
Leur langue n'est ni travestie, ni idiote,
Ni fausseté ni hypocrisie,
Ni jalousie, ni envie.
Ils ne vous font pas d'illusion,
Ils ne vivent ni d'amour intéressé,
Ni d'amitié mercenaire.
Qu'ils soient noirs, jaunes ou marrons,
Ils remuent leurs petites cornes …
Qu'ils sont loin, heureusement ! de l'humanité,
Celle qui a les vraies cornes !
Eux n'ont rien d'humain,
Ce sont seulement de petits êtres futiles
Qui sillonnent mes murs,
Dans une incessante recherche de nourriture.
Ils vivent dans les placards.
Je suis au placard avec mes cafards.

L'homme sillonne les planètes,
Semant haines et rancoeurs,
Labourant la tyrannies et ramassant son sang.
Qui est le véritable cafard?
Homme, ne sens-tu pas l'odeur de ta conscience ?
Les maîtres de la planète devraient peut-être
Adopter des cafards sur leurs étendards.

 

mardi 27 août 2013

Ambassade de France à Barcelone ou comment aller chercher de l'aide ailleurs

L'#Ambassade de France# à #Barcelone#,  un petit morceau de terre française en pays étranger, accueille ses ressortissants en langue espagnol.
-Bonjour monsieur, je me suis fait voler mes ....
-Hablo espagnol...
Mais je ne suis pas en France là, symboliquement du moins ! Enfin, ce n'est pas grave puisque le monsieur me fait de grands gestes qui m'indiquent que je dois entrer dans la pièce derrière moi. Un mur de verre, une porte transparente et je comprends que je ne suis pas la seule touriste à me retrouver en galère parce qu'un voleur est passé par là. Va falloir attendre, les volés font la queue !
Assise sur ma chaise, je comprends rapidement qu'après m'être fait prendre mes papiers et ma carte bleue je vais devoir batailler ferme auprès de l'agent administratif qui a  la curieuse hypocrisie de ne pas regarder la jeune fille qui est en face de lui. Un regard fuyant, de longs soupirs exaspérés, qui en disent long sur ses possibilités d'empathie !
Des femmes, il va en recevoir, le préposé ce matin là.... le bureau est rempli de jeunes filles qui se retrouvent sans papier et sans argent à la suite d'un vol. A croire d'un rapide coup d'œil, inutile de faire des statistiques, qu'il est plus facile et moins risqué de piquer le sac d'une fille que d'un homme. Pourquoi prendre des risques, me direz-vous ?
Mais revenons à notre agent administratif, employé par la France, qui termine d'établir une pièce d'identité provisoire à cette jeune fille qui s'est fait voler son sac la veille dans un restaurant. La vingtaine à peine, comme sonné par ce qui vient de lui arriver. Plus un sou, et pas le moindre papier sur elle pour prouver son identité elle ne pourra pas prendre son avion de retour. Elle a le visage pâle, je ne crois pas qu'elle ait beaucoup dormi de la nuit. L'inquiétude de se retrouver démuni en pays étranger est certainement pour beaucoup à son insomnie. Un bon coup d'agrafeuse la ramène sur terre. C'est à dire en terre française, incise sur la terre espagnol.
-Voilà, 23 euros.
-Mais j'ai pas d'argent....j'avais 5 euros dans ma poche qui me restait je m'en suis servi pour faire les photos d'identité que vous m'avez demandé...
Coup d'œil vache de l'agent administratif. On va pas la lui faire le coup de j'ai pas de sous !
-Je vous l'ai dit hier que c'était 23 euros !
-Mais je ne les ai pas...
Je commence à me dire que si j'ai besoin d'aide ce n'est pas à l'#ambassade de France# que je vais la trouver. Et je ne suis pas la seule à me faire cette réflexion. Deux belles blondes sont entrées avec pour seul bagage un petit papier sur lequel est écrit l'adresse de l'Ambassade de France à Barcelone.
-23 euros, mais je n'ai pas un centimes on m'a tout piqué !
-et des photos d'identité en plus, ca coûte au moins 5 euros...
Mais monsieur regard fuyant sent le vent tourner. Il dit que "elles mettent la charrue avant les bœufs, qu'elles anticipent...."
-23 euros, je ne les ai pas ! répond l'une des blondes.
-C'est quoi votre compagnie, pour l'avion ?
-C'est '''''''''''(société""""" que j'ai pris la peine de coder, pas de pub gratuite ici :)
-Pas besoin de pièce d'identité avec eux.
Soupir des deux jeunes filles. Rassurées, elles nous rendent à notre silence. Mais le regard fuyant du "rassureur" ne me rassure pas.
Mon tour arrive. La jeune fille s'est fait prêter 23 euros par une de ses copines qui a eu la bonne idée de venir la retrouver à l'Ambassade. C'était son dernier billet mais après tout il faut bien s'entraider. elle verra bien auprès de qui elle ira chercher de l'aide à  son tour. Donc, je me retrouve assise derrière le bureau à expliquer de quelle manière je me suis fait voler mon sac. Plus de pièces d'identité mais pour moi ce n'est pas grave, je ne prends pas l'avion. Par contre je n'ai plus un sou, même pas un centimes ! Encore moins un euros pour sortir la voiture du parking....
-J'espère que vous allez pouvoir m'aider ?
-Ici on conseille, nous n'avons pas de possibilité...
-Oui mais il faudrait au moins me prêter de quoi sortir la voiture et mettre un peu d'essence pour rentrer.
-Non, on peut rien ...
-Comment ça vous pouvez rien ! Je suis bien à l'Ambassade de France non ? J'ai plus un sous en poche, je pense que l'Ambassade de France est là pour aider en...
-Ne vous inquiétez pas, il y a des solutions, dit-il avant de se lever subitement.
-Ah, dis-je, s'il y a des solutions !
-Mais oui, dit-il et je sens qu'il cherche à glisser un sourire sur ses lèvres qui pourtant rechigne à dessiner cette ligne ascendante. Il détale comme un lapin, les yeux collés à ses chaussures.
Je l'attends. Il va revenir....et bien non, il ne revient pas. Il y a un truc dans ma voix qui lui a filé les chocottes et c'est une dame qui se pointe avec un formulaire dans la main.
-Alors voilà, dit-elle, je vais vous expliquer comment aller chercher de l'aide ailleurs qu'à l'Ambassade de France. Bon, j'avoue, ce n'est pas ce qu'elle a dit. Du moins pas exactement...Mais cela donne le même résultat. La bonne dame conseille de se rendre à un point Westernunion ! Merci mais l'argent à Westernunion, il vient comment ? Ce n'est certainement pas ma banque qui va puiser dans mon compte sur un simple appel téléphonique. Pour un peu, elle me taperait sur les doigts comme une mauvais élève parce que je n'ai pas un ami ou un membre de ma famille susceptible de m'envoyer de l'argent via Westernunion....
-Votre assurance, c'est le mieux. Et comme la bonne dame est sympathique, et qu'elle use de son temps sans compter, elle m'explique où trouver le numéro de mon assurance collé derrière la vignette verte sur mon pare-brise...
-Attendez, dis-je, l'Ambassade ne peut pas prêter de l'argent ? Juste de quoi rentrer en France ?
-Non, nous n'avons pas ce genre d'accord (?)
-Je suis ressortissante française dans les ennuis et l'Ambassade ne peut rien faire ?
-Non.
Prêter de l'argent est pourtant sans risque. Les impôts récupère la somme et ce n'est pas un don...Mais voilà, je suis repartie sans rien. Avec un formulaire qui indique que Westernunion est un bon plan et que mon assurance a un numéro spécial pour l'étranger.
Et les jeunes filles qui se retrouvaient seules à Barcelone, sans argent et sans papier ? Et bien elles font comme tout ceux qui viennent demander de l'aide à l'Ambassade....elles se d.....
Elles se d.....mais en tout cas, on ne leur sert pas un café si elles n'ont rien mangé depuis la veille. On ne leur demande pas comment elles vont. On ne cherche pas à savoir si elles pourront manger à midi et ce soir. Non on ne le demande pas parce qu' on connait la réponse. Elles ne mangeront pas !
 
 
 

lundi 26 août 2013

Ebook ou version papier, à vous de choisir !

Elle alluma la télévision et la voix nasillarde du présentateur emplit la pièce. Tout plutôt que le silence… Sur la table, le repas du soir refroidissait. Encore une soirée qui commençait. Verrous tirés à 18 heures, c’était une nuit en plein jour. La voix de la fille d’à côté couvrit le bruit de la télévision. " Qui c’est qu’a des clopes ". Comme si c’était l’heure de s’en préoccuper ! ça allait encore faire toute une histoire. Elle allait brailler à n’en plus finir jusqu’à ce que la surveillante vienne derrière sa porte. De toute façon, ce ne serait pas elle. Prise la main dans le sac, elle dirait que c’est la main de la détenue d’à côté.

- Tu peux pas te taire ! se mit à crier Linda.

Au son de cette voix, Jessica sentit sa peau se glacer. La prison, c’était dur à crever, mais fallait encore qu’elle en bave avec cette garce de Linda qui lui menait des journées d’enfer.

- Ta gueule ! insulta une autre.

Bien envoyé…Son petit plaisir du soir. Entendre ce qu’elle ne pouvait pas dire. Par peur. Pourtant, Linda c’était pas une costaude. Des bras maigres comme des bâtons de réglisse mâchouillés. Une face en biseau aux joues creuses. Des yeux bleus délavés de voir le mal partout, et d’en souhaiter dix fois plus. Une bouche serrée qui ne laisse passer que de l’acide. Et l’acide de Linda, en ce moment, il était pour Jessica. Du coup, plus personne n’osait lui parler de peur de recevoir des éclaboussures. De mensonges en rumeurs, Linda avait transformé le délit de vol de Jessica en maltraitances à enfants. Parfois, attaques de petits vieux. Cela dépendait de son humeur. Rien qui ne tenait la route, mais restait accroché à sa réputation comme à une toile d’araignée. À trente trois ans, Jessica vivait sa plus pénible détention. Et ce n’était pas parti pour s’arranger.

Dans le couloir, la surveillante rôdait. Si la fille d’à côté n’avait pas pris la peine de guetter la matonne, elle allait se faire pincer. Jessica frappa contre un tuyau. Un coup bref lui répondit. Message reçu.

Dans l’assiette transparente, les flageolets s’étaient figés au milieu de leur sauce verdâtre. Du bout de la fourchette, Jessica retourna le morceau de viande, le mit sous son nez et renifla. Il n’avait pas une mauvaise odeur, juste une sale couleur. Faut que je mange, pensa-t-elle. Des trucs déguelasses, j’en ai mangé dehors. La fine bouche, je la faisais pas même les jours de richesse. L’argent dans la dope, et la bouffe ramassée devenait un festin.

Calée contre l’oreiller, les jambes allongées le long de la couverture rugueuse, Jessica essaya de sombrer dans le sommeil. Malheureusement, seule l’angoisse l’engluait dans sa visqueuse mélasse. Sous sa maigre poitrine, elle sentit son cœur bondir d’une telle force que son corps n’était plus que martèlements. Elle n’y échapperait pas. Comme chaque soir, la bataille contre l’anxiété allait la briser un peu plus. " Je vais lâcher du lest " décida t-elle. " Au point où j’en suis, un cachet de plus ou de moins ne me tuera pas ". Sept, elle en était à sept par jour. Qu’est-ce que c’était par rapport à une mixtion dardée dans ses veines trouées ? Fallait passer à huit.

Demain, elle règlerait le problème.

" Bon, Jessica ma fille, huit cachous, en plus de ton traitement de substitution à la drogue, c’est beaucoup ". Mais il ne fallait pas qu’elle crève derrière la porte de cellule. Et c’est ce qui lui pendait au nez si elle ne barrait pas le chemin à cette bête malfaisante qui l’accaparait aux premiers silences. Médicament miracle ! paraît-il. Tant mieux. Jessica n’en pouvait plus de ses crises oppressantes qui la saisissait le soir au mieux, à n’importe quel moment, au pire. 

Jessica serra les minuscules cachets roses. Deux pour voir venir. À prendre en cas d’angoisse.

- Le soir, en même temps que le somnifère, lui avait-on précisé. Avec ça, vous allez faire des rêves de bébé.

C’est curieux la vie, la vision des deux cachets roses sur la table la calmait déjà. Mais il est encore tôt. Dans le couloir, elle imaginait le chariot qui déambulait sur le sol cimenté. Derrière les portes, les filles obéissantes, ou trouillardes, attendaient l’assiette à la main. Et puis quoi encore !

- Tavrier , repas.
- J’arrive, j’arrive, ronchonna Jessica. Y’a pas le feu…

L’assiette sur la table. Le cachet rose à côté. Dommage qu’elle n’avait pas le courage d’affronter ses peurs nocturnes. Ou celles du jour. Parce que la Linda, ne lâchait pas prise. Ce matin, qu’est-ce qu’elle avait trouvé à dire, en plein milieu de la cour, " que Jessica racontait sa vie et celles des autres aux surveillantes, et que elle, Linda, elle allait lui faire la peau si elle continuait ". Une menace pour lui foutre la trouille. Encore qu’avec Linda, allez savoir ? Cette salope avait sorti son mensonge avec un tel aplomb, que les filles bruyantes telles des abeilles dans une ruche avaient ravalé leurs cancaneries. Ce foutu silence, aussi soudain que sinistre, lui avait coupé la respiration. Le silence, Jessica détestait ça comme un tombeau. Alors, pas moyen de se libérer de sa frayeur et de répliquer du tac au tac, de lui clouer le bec au moins une fois à cette salope de Linda. Bien sûr, ce n’était pas vrai. Et les autres filles le savaient. De là à blaguer avec Jessica….fallait pas trop en demander à ces petites jeunes qu’avaient pas fait comme elle des années de prison. Il était loin le temps de la maison d’arrêt d’Avignon. Quelle équipe elles faisaient toutes ! Une ambiance du tonnerre. Faudrait qu’elle se tire de cet endroit, y avait bien des taules plus cool qu’ici. Mais quelle justification pour un transfert ?

En fait l’idée n’est pas bonne et Jessica le savait. Tout ce qu’elle allait y gagner ce serait d’être isolée des autres. Elle se sentait assez seule comme ça, merci.

A ses souvenirs, l’angoisse esquissa un prélude à ses assauts. Cloîtrée pour la nuit… L’oppression était forte, elle redevenait l’unique réalité. Le monde disparaissait. Jessica n’était plus qu’une masse de chairs. Un cercueil avec son corps dedans. à peine si son âme volait au-dessus.

Jessica remplit son verre d’eau d’une main tremblante. Pour une fois, elle n’eut pas le réflexe de bloquer sa respiration afin de ne pas sentir l’odeur d’urine qui montait des toilettes jusqu’à sa bouche. Le liquide glissa dans sa gorge. Le cachet rose effleura les parois de son tube digestif. Elle sentit le médicament la pénétrer et ce contact lui redonna le sentiment d’exister.

" Pour un effet garanti, il faut prendre le somnifère en même temps que le cachet rose ", lui avait-on expliqué.

Voilà dix minutes que Jessica était allongée sur son lit. Les médicaments commençaient à agir. Ses muscles se détendaient. Au creux de sa poitrine, les battements de son cœur ne menaçaient plus. Elle était en paix.

Le pied de la surveillante frôla la porte. Ce bruit vint chercher Jessica au creux de son sommeil. Etait-elle réveillée ? Non... C’était comme si elle flottait. Un rêve certainement… Ou un trip en trop …Voyons, qui lui avait vendu sa dose hier ? Impossible de se souvenir…Essayer de rassembler les images de la veille. Une rue, une maison, un bout de puzzle sur lequel poser l’histoire de sa soirée.

Jessica tenta de remuer dans son lit. Juste un mouvement, pour activer sa cervelle figée contre son crâne. Non…La main alors, un doigt … Son corps n’obéissait plus. La paix qui la berçait quelques secondes auparavant se fissurait. Il y avait un truc qui ne collait pas… Où était-elle ? Et pourquoi ne pouvait-elle pas se souvenir du visage du dealer ? Peut-être n’y en avait-il pas ? Si, il y avait quelqu’un. Une main, un cachet rose. A prendre impérativement le soir, avec le somnifère. Qui parle ? Des yeux derrière une porte. Close. Et puis des grilles. Et le silence, le soir. Prison…Elle était en prison ! Pas d’overdose alors... Tant mieux, elle croyait qu’elle allait crever là. Mais non. Elle était en prison, dormait dans " son " lit. Jessica était détendue grâce au cachet. Dans ce cas, pourquoi sa main ne bougeait t-elle pas ? Pourquoi son corps refusait-t-il d’obéir au besoin impérieux de savoir si elle était vivante ? L’inquiétude à nouveau s’insinuait. Côtoyait le calme qui la rendait sereine malgré la certitude. Parce qu’elle savait…Mais pourquoi ? Par quel tortueux chemin du destin elle avait survécu à l’enfer de la drogue, pour venir mourir dans cette prison.

Dans le couloir, le bruit des pas de la surveillante résonnaient. Jessica tenta de rallier le peu de force qui lui restait. Elle devait appeler…Mais aucun son ne montait de sa gorge. Elle essayait pourtant, encore et encore. Puis résignée, bercée par la plénitude qui l’envahissait, Jessica cessa de lutter contre la mort.




 
La suite ....en Ebook d'un seul clic ou en version papier dans quelques jours sur Amazon


Bientôt La peur dans l'ombre en version papier !

vendredi 2 août 2013

ALBI

Séance dédicace à Albi, le samedi  3 août à la librairie Transparence (9  rue timbal).

mardi 23 juillet 2013

La mort rode

Suspense...suspense...

Extrait :

"...A ses souvenirs, l’angoisse esquissa un prélude à ses assauts. Cloîtrée pour la nuit… L’oppression était forte, elle redevenait l’unique réalité. Le monde disparaissait. Jessica n’était plus qu’une masse de chairs. Un cercueil avec son corps dedans. à peine si son âme volait au-dessus. ....
...
...Jessica tenta de remuer dans son lit. Juste un mouvement, pour activer sa cervelle figée contre son crâne. Non…La main alors, un doigt … Son corps n’obéissait plus. La paix qui la berçait quelques secondes auparavant se fissurait. Il y avait un truc qui ne collait pas… Où était-elle ?
Et pourquoi ne pouvait-elle pas se souvenir du visage du dealer ? Peut-être n’y en avait-il pas ? Si, il y avait quelqu’un. Une main, un cachet rose. A prendre impérativement le soir, avec le somnifère. Qui parle ? Des yeux derrière une porte. Close. Et puis des grilles. Et le silence, le soir. Prison…Elle était en prison ! Pas d’overdose alors... Tant mieux, elle croyait qu’elle allait crever là. Mais non. Elle était en prison, dormait dans " son " lit. Jessica était détendue grâce au cachet. Dans ce cas, pourquoi sa main ne bougeait t-elle pas ? Pourquoi son corps refusait-t-il d’obéir au besoin impérieux de savoir si elle était vivante ? L’inquiétude à nouveau s’insinuait. Côtoyait le calme qui la rendait sereine malgré la certitude. Parce qu’elle savait…Mais pourquoi ? Par quel tortueux chemin du destin elle avait survécu à l’enfer de la drogue, pour venir mourir dans cette prison.
Dans le couloir, le bruit des pas de la surveillante résonnaient. Jessica tenta de rallier le peu de force qui lui restait. Elle devait appeler…Mais aucun son ne montait de sa gorge. Elle essayait pourtant, encore et encore. Puis résignée, bercée par la plénitude qui l’envahissait, Jessica cessa de lutter contre la mort.
 
La peur dans l'ombre
Corinne Héron-Mimouni
Edition numérique
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

samedi 13 juillet 2013

Monaco, son rocher, ses princesses et puis et puis...des souvenirs...



"...J’ai les yeux qui me brûlent. C’est vrai que je n’ai pas beaucoup dormi. J’ai passé plus de temps à scruté les murs. Clairs, un peu jaune. Mais pas jaune d’usure comme en France. Aucune trace de graffiti ou de pelade. Propre, je dois le reconnaître. J’ai pu sans craindre de toucher la saleté me tourner et me retourner dans le lit que je me suis résigné à couvrir de draps blanc lorsque j’ai été harassé de fatigue et de découragement. Dans la nuit, lorsque je suis descendu du lit, après avoir reçu une giclée de lumière dans les yeux, j’ai eu un réflexe de méfiance. J’ai posé le pied sur le sol vert laitue en plastique après avoir inspecté le terrain. Mais non, la nuit, la cellule ne grouille pas de cafards. A bien y réfléchir, les rats non plus ne semblent pas cohabiter avec les humains.... "

Prisonnier du rocher
Luigi Ciardelli, Corinne Héron-Mimouni
Editions Jacob-Duvernet

Monaco de l'intérieur

..."Dans un coin, il y a les wc turcs avec un robinet au dessus qui fait office de chasse d’eau et de distributeur d’eau. Dans ces quatre murs, il n’y a que moi. A poil.

Je n’avais pas de quoi écrire, pas de quoi lire. Lorsque je voulais fumer, je devais appeler un surveillant pour qu’il m’allume une cigarette parce que je ne pouvais pas garder de briquet avec moi. Je me tournais les doigts toute la journée.

Dans le mitard de la prison de Monaco, les habits se gagnent. Si j’étais " gentil ", plus tard, ils me donneraient le slip. Une couverture peut-être. A la fin, je sortirai du cachot avec le jogging…"
 
Prisonnier du rocher
Luigi Ciardelli, Corinne Héron-Mimouni
Editions Jacob-Duvernet

jeudi 4 juillet 2013

Le jour où j'ai visité la prison de Monaco

Certains vont à Monaco pour jouer aux riches, ou selon être riche...D'autres s'éloignent de la place du casino et du charme tout en ambiance d'antan pour aller vers un monument tout autant historique.
Ainsi, un beau matin de printemps je quitte Nice par le petit train qui serpente entre mer et collines. Avec des passages sous de nombreux tunnels qui ont un air d'Italie, déjà. Moins de quatre euros pour un voyage d'une petite demi-heure qui sent les pins et les sels marins, c'est déjà un plaisir en soi.
Ce plaisir de se laisser conduire presque dans l'arrière pays niçois n'est pas dû à des vacances. Je suis en "déplacement professionnel"...
Effectivement, il y a quelques mois, j'avais écrit au directeur des services judiciaires, la plume joyeuse . Monsieur le directeur des services judiciaires, auriez-vous l'amabilité de m'autoriser à visiter votre prison ? En d'autres termes, l'affaire n'était pas gagné ! On entre pas sans montrer patte blanche dans la forteresse.  Pourtant quelques semaines plus tard, dans un délai tout à fait respectable, je reçois le sésame que j'espérais dans une belle enveloppe teintée d'une touche de bistre. A l'intérieur,  une lettre d'accord.
 Voilà....j'étais autorisée à pénétrer dans la prison de Monaco....
C'est ainsi que je regarde par la fenêtre le bleu de la mer lorsqu'elle apparait par magie au détour d'un village. De nombreux arrêts dans de charmantes gares laissent monter des travailleurs en costume, en robe légère ou en chaussures d'ouvrier, à bouts renforcés. Tout ce petit monde a un petit air parisien. Le nez dans le journal et l'air blasé de fatigue.
Mon premier pas Monégasque est pour la gare. Toute proprette. Carrelée de part et d'autres. On me l'avait dit, Monaco est une ville d'ascenseurs. 28 cages qui vous emmènent d'une rue à l'autre.  A la plage ou au forum Grimaldi.   Alors mes yeux partent à la recherche du pictogramme qui me guidera vers les hauteurs. C'est un peu dans le brouillard de mes pensées que je marche dans les couloirs de la gare jusqu'à ce qu'effectivement j'entre dans l'un des ascenseurs de la principauté.
Le temps est passé et si je me souviens de la rue qui mène à la prison, j'ai oublié par quelle itinéraire je suis passée. Des images se mêlent les unes aux autres. Le port et ses somptueux bateaux. Des bougainvilliers, des palmiers et des terrasses en cascades roses.  Jusqu'à ce que mes pas m'approchent de la rue saint Martin, adresse de la maison d'arrêt de Monaco. Toujours des bougainvilliers et des jardinières de fleurs sous le ciel bleu du sud. L'odeur des pins, les lignes des feuillages qui se découpent contre le bleu de la mer.
Dans la rue saint Martin, j'ai dû chercher la prison. Existe-t-elle ? Pas de panneau qui indique comme en France la direction de l'établissement pénitentiaire...Invisible ou cachée...J'ai marché encore un moment dans cette rue si agréable. Un air de vacances pour moi qui ne l'est pas.
Finalement, je suis arrivé à trouver le portail. Un portail comme tant d'autres, avec peut-être un peu moins de visibilité. J'ai sonné, donné mon nom et j'ai entendu le petit clic identique à celui de toutes les prisons. Ensuite, ma mémoire me joue encore des tours et je me souviens avec difficulté de la porte d'entrée. Il y a comme un blanc dans mon histoire jusqu'à ce que je sois accueillie avec cordialité par l'adjoint du directeur. Que je ne sois pas un ponte de la justice ou que je ne sois pas un membre de la haute n'a pas empêché le jeune adjoint de me recevoir avec sérieux et amabilité. Un homme agréable qui a pris la suite de l'ancien adjoint devenu directeur après l'évasion de Luigi Ciardelli et de Ted Maher.
Le visite de la maison d'arrêt de Monaco a débuté derrière la porte de détention. Collée au poste de contrôle, elle mène vers un long couloir carrelé. Pour qui connaît le monde de la prison, une évidence au premier pas. La forteresse/prison de Monaco est d'une propreté sans tâche. Encore du carrelage, beaucoup de carrelage ici. Des portes de cellules à gauche, grises avec des guichets insérés. Puis encore des portes lourdes et blanches. Des portes de cellules et des grilles qui s'ouvrent avec un badge et se ferment dans un petit bruit. Du silence.
La bibliothèque, point central de l'histoire de Luigi Ciardelli, Prisonnier du rocher éditons jacob-duvernet,  avec ses étagères où courent les livres. Une salle de musculation et cet étrange gymnase, ancien silo à grain, ancienne réserve d'eau d'un temps ou Monaco vivait resserré autour de sa forteresse. Puis encore des couloirs, souvent très étroits, à vous déclencher une crise de claustrophobie parce qu'il n'y a pas de lumière naturelle à se croire dans la terre. Et des couloirs, encore, dans un sens puis dans l'autre, qui parfois m'entraînent dans un escalier en colimaçon qui tourne et tourne encore. Escalier qui me jette dans un autre couloir, celui qui revient à la vie puisque je suis à la cuisine près de la porte d'entrée. Le cuisto parle salade du marché, viande du boucher et dessert de marque. Il me montre le repas de midi. Salade verte, œuf mimosa en entrée. Une viande et peut-être des haricots verts ... Ici pas de ratatouille en boite ou autres recettes qui partiront droit à la poubelle. J'imagine la place et les parasols. Les légumes et les fruits sur les étals. Le cuisto avec son panier. Mais tout cela n'est que mon imagination. Même si l'établissement n'occupe pas ses 80 places, il y a tout de même du monde à nourrir. Bien trop pour un panier !
La visite se termine. La porte de détention est juste là...au revoir madame. Le portail qui fait son petit clic, clic et je retrouve la rue saint Martin les bougainvilliers et les pins qui dessinent dans le bleu du ciel un tableau de clair obscur.
 

samedi 29 juin 2013

Lecteurs lectrices

Suis-je sotte...
J'ai oublié de vous dire : les commentaires, questions, impressions sont les bienvenues sur ce blog !

Monte-Carlo, Monaco et sa principauté brillent de mille feux

Le temps n'est plus au harcèlement médiatique que subissait la princesse Caroline, et j'en suis bien heureuse pour elle. Si (peut-être ne lisais-je pas la bonne feuille de presse ?) Stéphanie, Albert et son récent mariage, Pierre ou Louis apparaissent régulièrement dans certaines revues, il me semble que la traque aux images et aux rumeurs a largement baissée. Certes, je ne suis pas à l'affût du miroir aux alouettes de la vie des princes et princesses du rocher. Cependant, ne serait-ce qu'en passant dans les rues, je vois beaucoup moins de manchettes qui tentent d'allécher la ménagère et le curieux avec des soupçons de scoop.
Cependant, le rocher et ses mille feux resplendit encore d'un bel attrait. Je me rends compte, avec un vif plaisir, que mes articles sur le rocher sont lues dans beaucoup de pays. Merci à mes lecteurs d'Italie, de Russie et d'Ukraine. Des Etats-Unis d'Amérique...
Le livre Prisonnier du rocher, éditions Jacob-Duvernet, écrit avec  Luigi Ciardelli libère souvent la même remarque abasourdie : mais il y a une prison à Monaco !
C'est vrai que cela peut surprendre. Comment imaginer que derrière les paillettes, les strass, les tables de jeux et l'argent ostentatoire, une ancienne forteresse puisse tenir en son ventre des personnes placées sous main de justice monégasque ?
Ainsi, Luigi Ciardelli, entraîne vers les labyrinthes de la forteresse, le lecteur qui se retrouve "enfermé" à sa suite dans une cellule certes climatisée, mais une cellule tout de même. Il se retrouve à partager moins de dix mètres carré avec un codétenu qui n'est pas apprécié au delà du supportable. Jusqu'à ce que de cellule en cellule, c'est la prison dans son ensemble qui est visité par Luigi. Le récit autobiographique d'un ancien pensionnaire de la forteresse. Forteresse aux murs épais. Quatre mètres d'épaisseurs que grilles, barreaux et autres obstacles seront à vaincre, malgré la haute surveillance du système pénitentiaire monégasque. Scier la nuit pendant de longues heures, de jours en jours, jusqu'à ce moment où Luigi enfin se retrouve à l'air libre. A huit mètres du sol....
 
Prisonnier du rocher, extrait :
Allongé contre la pierre, malgré l’obscurité, je vois le grillage que nous avons levé comme un couvercle de boite de sardine. Son coin gauche mangé par l’obscurité. Les trois mousquetons en triangle autour de la corde de sacs poubelle. De l’autre coté, les derniers barreaux.
Puis le vide…
Sous mes pieds, le sol est à plus de huit mètres.

jeudi 27 juin 2013

Prisonnier du rocher. Monaco, sa justice, Monaco, sa prison et le bleu de la mer

Amis et lecteurs,


Que vous soyez un lecteur d'ebook sur liseuse, Ipad ou autres numériques ou que vous soyez un lecteur de livres papier, voilà le témoignage d'un ancien détenu qui accepte de témoigner sur les mois de détention qu'il a passé dans l'une des plus discrètes prisons du monde.


Voilà votre curiosité, à juste titre, émoustillée....
De quel pays parle t'on ?
Silence dans vos mémoires....L'Amérique est ses prisons que l'on nous montre sordides et violentes. La France et ses cellules qui ne suffisent plus...L'Espagne ou le Maroc...non, non, vous n'y êtes pas....
De la principauté de Monaco....
Luigi Ciardelli a passé neuf mois sur la terre monégasque. Monaco, son rocher, sa famille princière, le soleil et la mer....A l'ombre du musée océanographique, la prison de Monaco déroule ses couloirs obscurs et glacés de carrelage sous la terrasse du musée. Une terrasse qu'empruntent de nombreux touristes ou monégasques sans savoir qu'ils marchent sur la tête d'une population pénale qui a vue sur la mer.
Dans la prison de Monaco, les personnes placées sous main de justice ne connaissent pas la décrépitude des prisons françaises. Pas de saleté, de cafards ou de rats. Mais des repas confectionnés avec des achats qui viennent du marché du coin. Ou presque. Cellules climatisées. Radio et télévision sans un euros à donner en échange, offert gracieusement par sa majesté. Tenu de prisonnier de rigueur. Alors pourquoi un livre, si tout est si beau dans le monde de la prison monégasque ! La vie dans la prison de Monaco est un grand sujet en lui-même. Cependant au-delà de cette histoire incroyable, le prisonnier du rocher est l'occasion de parler de l'incarcération au-delà des thèmes récurrents de l'insalubrité et de la surpopulation pénale.
Ce témoignage que nous livre Luigi Ciardelli, à qui j'ai prêté ma plume, est un roman d'aventure. Une aventure qui se termine par l'une des plus rocambolesques évasions qu'a connu le monde de la prison.
Tout a commencé par une enfance ni heureuse ni malheureuse. Des rencontres à l'âge où un jeune se trace une identité. Puis le goût des belles choses et de l'argent. Des fêtes et de l'argent aussi vite gagné que dépensé. De l'argent que l'auteur gagne en quelques heures tandis que d'autres travaillent des mois pour un faible salaire. Le pied à l'étrier d'un grand train de vie...Comment revenir en arrière après un tel apprentissage.
Notre histoire commence en France. Luigi Ciardelli s'est réfugié sous le soleil de notre belle côte méditerranéenne afin d'échapper à la justice italienne qui l'a relâchée, dans l'intention de lui remettre la main dessus une fois quelques mises au point juridiques . Qu'à cela ne tienne, pas question de rester à attendre la bonne volonté de la justice italienne. La France, en première étape avant l'Espagne afin de laisser une marge suffisante entre l'Italie et le presque évadé. Mais Luigi ne sait pas, encore, vivre d'autres choses que de braquages. Il commet donc quelques larcins sur la côte avant de se faire pincer par la police française. En guise de prison italienne, il connaît donc la prison française. La prison...que dis-je, les prisons françaises....Nice, Arles, Marseille et ses Baumettes décrépies....jusqu'à ce qu'enfin Luigi ait payé à la France les huit années de prison dues.
Un beau matin, Luigi Ciardelli quitte la France. Il est ce que l'on appelle extradé. Extradé vers l'Italie. Le temps est passé et Luigi veut mettre un terme à sa vie de braqueur. Pour cela, il doit finir de purger sa peine italienne. Il pense à son avenir Luigi, dans le camion pénitentiaire qui l'emmène vers l'Italie. C'est presque comme s'il sentait l'odeur de la mer. Sa mer, celle de Viareggio, petite ville de pêcheur ou il est né. L'odeur des pins, des vignes et de la Toscane...lorsque le camion pénitentiaire, soudain, dévie de sa route. Brutalement, voilà le véhicule qui fonce vers Monaco.
La justice monégasque veut le récupérer. Considéré comme l'ennemi numéro 1, Luigi Ciardelli se retrouve emprisonné dans l¹une des prisons la plus discrète du monde : celle de Monaco.
Emprisonné par la ruse. La ruse en guise de papier officiel....une ruse qui allume la flamme de sa colère. Le pot de terre contre le pot de fer. Un homme contre une principauté. Un homme contre une justice. Un homme qui ne cesse de réfléchir au moyen de faire payer à la principauté de Monaco son incarcération abusive. On suit le conflit qui, dès le début, l'oppose à administration monégasque qui refuse de l'envoyer dans une prison italienne. Le bras de fer est inégal, et Luigi Ciardelli n'aura dès lors qu'un seul but : s¹évader. Voilà notre roman d'aventure qui nous entraîne à la suite d'un homme intelligent qui n'aura de cesse de se frayer un chemin vers la sortie. Et quelle sortie ! Dans son projet d'évasion, il entraîne un ancien marine américain. L'auteur devient alors le personnage d'un réel roman d'aventure. L'évasion est réussie. Le Rocher est ébranlé. Des explications s'imposent. S'est-il évadé sans aide extérieure ? Une rumeur de complot commence à planer sur la Principauté. Ce document vécu, d'un homme qui accepte de témoigner, est l'occasion de
réfléchir au thème de la justice sous un aspect jamais abordé. La peine de
prison, seule réponse à la délinquance, n'est plus vue à travers le
délabrement de nos prisons françaises et laisse ainsi l'auteur s'exprimer sur la notion de l'enfermement. Un sujet intemporel. Luigi Ciardelli a prêté sa plume à Corinne Héron-Mimouni, surveillante d'établissement pénitentiaire depuis 1984, et l'auteur notamment de Matonne aux Éditions Ramsay.

 
 
 
 
 
 
 
 
 



mercredi 26 juin 2013

Principauté de Monaco et en premier plan le musée océanograhique


Auto-Edition et un mot très à la mode indé ou auteur indé

Taper dans un moteur de recherche le mot magique d'auto-édition ou le mot livre numérique et chacun comprend l'effervescence que promet cette liberté qui s'offre à tout auteur. Et comment blâmer l'écrivain qui cherche depuis plusieurs années, vrai parcours du combattant, un éditeur qui accepterait de publier ses écrits ?
La toile regorge de jour en jour d'un nombre de plus en plus important d'écrivains, "écrivant" diront certains ou pire scribouillards diront d'autres....qui se lancent dans l'auto-édition. Ceux qui ont des manuscrits dans les tiroirs savent ce que peut ressentir un auteur lorsqu'il réalise qu'il a cette liberté, enfin, de publier ses textes.  
Mais voilà, comme le dit Martin Rouillard sur son blog," un auteur indépendant n'est pas un auteur qui s'est fait claquer la porte au nez par chaque propriétaire de presse" et s'il l'écrit c'est bien parce qu'il reste une mauvaise image qui colle à la peau de ceux qui passe le pas. Qu'à cela ne tienne, cette image négative résistera t-elle à ce monde de l'édition en plein chambardement ? D'autant plus que quelques contes de fée pour adulte viennent teinter de réussite cette histoire d'auteurs indépendants qui se lancent dans la grande aventure. Qui ignore l'entrée fracassante dans le top des ventes de E.L. James et ses Cinquante nuances de gris ? Et pas besoin d'avoir lu cette romance façon Harlequin pimentée d'érotisme pour savoir que l'auteur a débuté par l'auto-édition.
L'auto-édition n'est plus ce qu'elle était ma bonne dame. Et heureusement... A moins de vivre sur une autre planète, l'auteur n'est plus la proie facile d'imprimeurs malhonnêtes qui se faisaient passer il y a peu encore pour des éditeurs contre un beau chèque. Chacun peut mettre son texte en ligne et ressentir le frisson de liberté que cela procure. Frisson de liberté, vraiment et je sais de quoi je parle. Le jour où mon livre La peur dans l'ombre a été disponible sur tout un florilège de plateformes numériques, quel bonheur ! Alors est-ce aussi le bonheur d'avoir dans les mains le fruit de son travail, Prisonnier du rocher, édition Jacob-Duvernet, édité par un éditeur classique ? Oui c'est aussi un immense bonheur. Est-ce de la même trempe ?
 Oui, bien sûr, deux bonheurs que je souhaite laisser cohabiter le plus longtemps possible !