mardi 23 septembre 2014

Monaco et le prisonnier du rocher

Monaco et le prisonnier du rocher...

dans sa nouvelle édition tout en numérique (vive le progrès..) est en ligne depuis maintenant plusieurs semaines. C'est évident, cette histoire vécue intrigue ! Comment cet homme, emprisonné entre les hauts et épais murs de la prison de Monaco s'est ...réellement ...évadé !
Mais avant de se faire la belle, il en a vécu des journées terribles Luigi Ciardelli ! En voici un passage au air de vol au dessus d'un nid de coucou...
 
Un extrait pour le plaisir :
 
..."L’ambulance tourne à gauche dans un virage en épingle à cheveux.
Un sol de bitume rose. Des palmiers qui encadrent l’entrée. Une femme me regarde et je lève le menton.
L’ambulance s’est garée au bout du chemin. Je marche, les mains serrées par les menottes. Encadré par les deux flics.
– Alors je vais voir qui ? je demande.
L’un des policiers a une enveloppe dans la main. Un courrier de docteur à docteur.
– Docteur Farla, qu’il me répond.
– Et ? dis-je.
– Service psychiatrie, lâche-t-il.
Je suis assis dans une salle d’attente. Mes deux cerbères de chaque côté n’en mènent pas large. Dans leur tête, ils imaginent ce que ça va donner si je refuse cette saloperie de visite psychiatrique. J’ai bien envie de les envoyer balader façon Luigi. Mais si je rumine, je n’en deviens pas idiot pour autant. Je ne sais pas qui a concocté cette petite promenade aux pays des fous, mais je ne le sens pas bien. Je ne veux pas donner raison à ce comploteur. Et tous les autres, qui auraient pu me dire où j’allais ! Je leur aurais évité la balade. Mais non, c’est conciliabules et secrets.
Le silence est à couper au couteau. Il n’y a pas un des deux uniformes qui pipe mot.
J’attends donc, bien sagement assis dans la salle d’attente. Les menottes aux poignets. Près de nous, il n’y a personne. À croire que la salle est réservée pour Ciardelli, le taulard. Il ne faudrait pas que mes bijoux aux poignets effraient les âmes sensibles de l’hôpital. Pourtant, le filet qui m’isole a des fuites parce qu’un couple passe devant moi. Ils me regardent sans me voir jusqu’à ce que leurs yeux s’accrochent à mes chaînes. Après la surprise, je vois leur visage se figer dans une indifférence feinte.
– M. Ciardelli, appelle une femme en tenue d’infirmière. Une blondinette dans des sandales d’hôpital.
Je me lève. Les deux policiers à ma suite comme un seul Ciardelli.
– Ce bureau, je vous prie, montre la blonde.
C’est au moment où j’ai passé la porte que j’ai compris que je tombais dans un traquenard. Les policiers bloquaient la sortie, comme d’habitude. J’ai le temps d’apercevoir le regard étonné d’un policier qui n’a pas l’air de savoir de quoi ça retourne. Je m’accroche à ses yeux parce que je sens que je vais basculer dans un engrenage dont je ne connais pas les rouages.
Dans la pièce, il y a trois types. Je mets un pied à l’intérieur et le tas de muscles qui vient sur ma droite se glisse derrière moi. Devant, les deux autres m’attrapent par un bras. Mes poignets me font mal. Ils me tirent jusqu’à un lit. Il y en a un qui me pousse dessus et je ne peux pas me défendre. Un autre m’attrape les pieds.
Ligoté. Attaché comme un barge dans une camisole.
N’importe qui aurait lutté. J’ai lutté. Mais j’avais les mains qui ne suivaient pas parce que j’avais les menottes. Mes pieds comme dans un bloc de ciment.
L’aiguille dans mon bras, je n’ai pas compris.
 
Et bientôt il y aura de la promo dans l'air autour de cette version numérique...A suivre...

 
 

 

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